M. Xiaofei CHEN
Soutiendra samedi 27 septembre 2025 à 9 h 30
Salle des Actes n° 011 à l’Université de Montpellier Paul-Valéry, Site Saint-Charles 1
une thèse de DOCTORAT
Discipline : Arts spécialité Études cinématographiques et audiovisuel
Titre de la thèse : La représentation du paysage dans le cinéma chinois
Composition du jury :
- Mme Hui Isabelle COMBES, Professeure agrégée, Université de Perpignan Via Domitia
- Mme Pietje FEENSTRA, Professeure, Université de Montpellier Paul-Valéry, directrice de thèse
- M. Philippe ORTOLI, Professeur, Université de Caen Normandie
- Mme Marion POIRSON-DECHONNE, Maîtresse de conférences habilitée, Université de Montpellier Paul-Valéry
- M. Angel QUINTANA, Professeur, Université de Gérone (Espagne)
Résumé de la thèse :
Cette thèse s’attache à étudier la représentation du paysage dans le cinéma chinois, en interrogeant tout d’abord son rôle au fil de l’évolution du cinéma national, ainsi que la diversité de ses formes selon les genres et les époques. Le paysage y apparaît comme un élément structurant de la mise en scène, un vecteur de sens et un reflet des mutations sociales profondes qui traversent la Chine contemporaine, tout en portant une valeur esthétique, culturelle et mémorielle. En outre, ce travail s’inscrit dans une dynamique d’échange entre deux régions du monde – la Chine et l’Europe – et entre deux aires culturelles distinctes, en croisant des approches théoriques et des sensibilités issues de traditions culturelles différentes.
Cette recherche s’appuie sur un corpus de films chinois soigneusement sélectionnés afin d’analyser les différentes formes que prend le paysage à l’écran, tant dans sa dimension naturelle que culturelle. Elle débute par une étude de l’origine du paysage comme fondement théorique, puis s’attache à analyser la manière dont le paysage, en tant que concept esthétique et narratif, s’est constitué dans la tradition chinoise ainsi que dans le cinéma. La recherche explore ensuite les représentations liées aux transformations du territoire, notamment les effets de l’urbanisation, la place des groupes sociaux marginalisés et l’utilisation de paysages emblématiques dans la construction d’une image culturelle au niveau international. Enfin, elle pose la question de la disparition progressive des paysages dans un contexte de mondialisation, à travers une approche croisant cinéma, mémoire et espace. En somme, elle s’inscrit à l’intersection de plusieurs disciplines : études cinématographiques, esthétique, sociologie de l’espace et études sur la mémoire culturelle. Elle entend ainsi contribuer à une meilleure compréhension du paysage comme outil d’analyse du cinéma chinois, tout en offrant un éclairage sur les problématiques sociales et culturelles qu’il reflète.
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This dissertation investigates the representation of landscape in Chinese cinema, examining first its evolving role throughout the history of national film production, as well as the diversity of its forms across different genres and historical periods. Landscape emerges here as a structuring element of mise-en-scène, a vehicle of meaning, and a reflection of the profound social transformations shaping contemporary China. It also carries significant aesthetic, cultural, and memorial value. Moreover, this work is part of a dynamic of exchange between two world regions – China and Europe – and between two distinct cultural spheres, by intersecting theoretical approaches and sensibilities rooted in different cultural traditions.
This research is based on a carefully selected corpus of Chinese films in order to analyze the various forms that landscape takes on screen, both in its natural and cultural dimensions. It begins with a study of the origin of landscape as a theoretical foundation, then focuses on analyzing how landscape, as an aesthetic and narrative concept, has been formed in the Chinese tradition and in cinema. The study then explores representations linked to the transformations of territory, particularly the effects of urbanization, the place of marginalized social groups, and the use of iconic landscapes in the construction of a cultural image on the international stage. Finally, it questions the progressive disappearance of landscapes in a context of globalization, through an approach that intersects cinema, memory, and spatial analysis. In short, this research stands at the crossroads of several disciplines: film studies, aesthetics, sociology of space, and cultural memory. It thus aims at contributing to a better understanding of landscape as an analytical tool in Chinese cinema, while providing insight into the social and cultural issues it reflects.
